Intérêt de l’écriture
par Sophie Laborie, Graphothérapeute
Accompagner l’enfant sur le chemin de la confiance
Les personnes ne connaissant pas de problème de cet ordre, n’ont pas conscience de la corrélation entre la construction du moi et l’écrit. Prendre soin de construire une belle écriture, c’est travailler l’image de soi. Pourtant, certains facteurs, qui peuvent être d’ordre techniques ou psychologiques, peuvent perturber le processus d’apprentissage.
L’enfant va alors parfois s’isoler, ou se sentir différent et n’arrivant pas à surmonter cette étape, il devra affronter des sentiments négatifs ou perturbants.
C’est à ce stade, et quel que soit l’âge, que la rééducation de l’écriture permet de guérir des blessures, et au travers de cette étape, œuvrer pour la reconstruction ou la consolidation de son image personnelle.
Il n’est donc pas étonnant que ce qui fait l’unanimité à la fin des rééducations c’est la reprise de confiance en soi. L’écriture est une image que l’on donne de soi même.
D’après la science
« Toutes les études comparatives démontrent l’importance de l’écriture cursive. Écrire « en attaché » développe une meilleure motricité fine, et active des zones cérébrales différentes. Ces enfants retiennent beaucoup plus facilement ce qu’ils ont écrit et ont de meilleurs résultats en grammaire et en orthographe.
Mais elle a également un intérêt psychologique. Des études menées aux États-Unis ont démontré que l’écriture pouvait avoir une répercussion notamment sur la dépression. Le fait d’écrire soulage les maux, et par extension, l’âme.
Application neurologique
Dans un autre registre, qui illustre l’utilisation de l’écriture dans le cadre médical, comme traitement dans la maladie d’Alzheimer. L’écriture développe les fonctions cognitives du cerveau. Lors de plusieurs études il a été démontré que l’écriture, dans le cadre d’un atelier, est en mesure de diminuer l’intensité des troubles du comportement des patients atteints de maladie d’Alzheimer et apparentées (MAA) aux stades modérés à sévères.